《基督山伯爵》中法对照版7(3)[法语论文]

资料分类免费法语论文 责任编辑:黄豆豆更新时间:2017-05-17
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- Oui, et Mercédès ! Mercédès, qui vous prend en haine si vous avez seulement le malheur d’écorcher l’épiderme à son bien-aimé Edmond !

- C'est juste, dit Fernand.

- Non, non, reprit Danglars, si on se décidait à une pareille chose, voyez- vous, il vaudrait mieux prendre tout bonnement comme je le fais, cette plume, la tremper dans l'encre, et écrire de la main gauche, pour que l'écriture ne f?t pas reconnue, une petite dénonciation ainsi con?ue. ?

Et Danglars, joignant l'exemple au précepte, écrivit de la main gauche et d'une écriture renversée, qui n'avait aucune analogie avec son écriture habituelle, les lignes suivantes qu'il passa à Fernand, et que Fernand lut à demi-voix :

- Monsieur le procureur du roi est prévenu, par un ami du tr?ne et de la religion, que le nommé Edmond Dantès, second du navire le Pharaon, arrivé ce matin de Smyrne, après avoir touché à Naples et à Porto-Ferrajo, a été chargé, par Murat, d'une lettre pour l'usurpateur, et, par l'usurpateur, d'une lettre pour le comité bonapartiste de Paris.

? On aura la preuve de son crime en l'arrêtant, car on trouvera cette lettre ou sur lui, ou chez son père, ou dans sa cabine à bord du Pharaon ?

? A la bonne heure, continua Danglars ; ainsi votre vengeance aurait le sens commun, car d'aucune fa?on alors elle ne pourrait retomber sur vous, et la chose irait toute seule ; il n'y aurait plus qu'à plier cette lettre, comme je le fais, et à écrire dessus : ? A Monsieur le Procureur royal. ? Tout serait dit. ?

Et Danglars écrivit l'adresse en se jouant.

? Oui, tout serait dit ?, s'écria Caderousse, qui par un dernier effort d'intelligence avait suivi la lecture, et qui comprenait d'instinct tout ce qu'une pareille dénonciation pourrait entra?ner de malheur ; ? oui, tout serait dit : seulement, ce serait une infamie. ?

Et il allongea le bras pour prendre la lettre.

? Aussi, dit Danglars en la poussant hors de la portée de sa main, aussi, ce que je dis et ce que je fais, c'est en plaisantant ; et, le premier, je serais bien faché qu'il arrivat quelque chose à Dantès, ce bon Dantès ! Aussi, tiens... ?

Il prit la lettre, la froissa dans ses mains et la jeta dans un coin de la tonnelle.

? A la bonne heure, dit Caderousse, Dantès est mon ami, et je ne veux pas qu'on lui fasse de mal.

- Eh ! qui diable y songe à lui faire du mal ! ce n'est ni moi ni Fernand ! dit Danglars en se levant et en regardant le jeune homme qui était demeuré assis, mais dont l'oeil oblique couvait le papier dénonciateur jeté dans un coin.

En ce cas, reprit Caderousse, qu'on nous donne du vin : je veux boire à la santé d'Edmond et de la belle Mercédès.

- Tu n'as déjà que trop bu, ivrogne, dit Danglars, et si tu continues tu seras obligé de coucher ici, attendu que tu ne pourras plus te tenir sur tes jambes.

- Moi, dit Caderousse en se levant avec la fatuité de l'homme ivre ; moi, ne pas pouvoir me tenir sur mes jambes ! Je parie que je monte au clocher des Accoules, et sans balancer encore !

- Eh bien, soit, dit Danglars, je parie, mais pour demain : aujourd'hui il est temps de rentrer ; donne moi donc le bras et rentrons.

- Rentrons, dit Caderousse, mais je n'ai pas besoin de ton bras pour cela. Viens-tu, Fernand ? rentres-tu avec nous à Marseille ?

- Non, dit Fernand, je retourne aux Catalans, moi.

- Tu as tort, viens avec nous à Marseille, viens.

- Je n'ai point besoin à Marseille, et je n'y veux point aller.

- Comment as-tu dit cela ? Tu ne veux pas, mon bonhomme ! eh bien, à ton aise ! liberté pour tout le monde ! Viens, Danglars, et laissons monsieur rentrer aux Catalans, puisqu'il le veut. ?

Danglars profita de ce moment de bonne volonté de Caderousse pour l'entra?ner du c?té de Marseille ; seulement, pour ouvrir un chemin plus court et plus facile à Fernand, au lieu de revenir par le quai de la Rive Neuve, il revint par la porte Saint-Victor. Caderousse le suivait, tout chancelant, accroché à son bras.

Lorsqu'il eut fait une vingtaine de pas, Danglars se retourna et vit Fernand se précipiter sur le papier, qu'il mit dans sa poche ; puis aussit?t, s'élan?ant hors de la tonnelle, le jeune homme tourna du c?té du Pillon.

-Eh bien, que fait-il donc ? dit Caderousse, il nous a menti : il a dit qu'il allait aux Catalans, et il va à la ville ! Holà ! Fernand ! tu te trompes, mon gar?on !

- C'est toi qui vois trouble, dit Danglars, il suit tout droit le chemin des Vieilles-Infirmeries.

- En vérité ! dit Caderousse, eh bien, j'aurais juré qu'il tournait à droite ; décidément le vin est un tra?tre.

- Allons, allons, murmura Danglars, je crois que maintenant la chose est bien lancée, et qu'il n'y a plus qu'à la laisser marcher toute seule.

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