? La pression que je subis au travail me suffit amplement. Je ne souhaite pas endurer au quotidien les exigences de mon patron durant la journée et devoir céder aux caprices de mes beaux-parents en dehors du travail ?, a-t-elle estimé. Malgré le mur qui les sépare au quotidien, ces relations font encore ressortir un certain inconfort, voire même davantage d'embarras. La situation a évolué de fond en comble. Il y a de cela deux décennies, les brus devaient se montrer vertueuses et laborieuses, bien que cela ne satisfasse jamais assez leurs beaux-parents. Alors que ces dernières sont parvenues au bout du tunnel pour devenir belles-mères, des changements flagrants de société se sont produits. Ces dernières ne peuvent plus imposer leurs directives ou formuler des critiques à leur bru comme bon leur semble, et sont désormais contraintes d'évoluer avec leur temps en prenant en compte les nouveaux comportements de la jeune génération. ? Il semble que les belles-mères d'aujourd'hui ont un certain mal de vivre, a déploré Madame Liu avec un certain sourire, une jeune retraitée de 52 ans, qui réside dans le district de Tongzhou, dans le sud-est de la capitale. Quand nous étions jeunes, les belles-mères jouissaient d'une position élevée dans la hiérarchie familiale, quand nous sommes devenues belles-mères à notre jour, nous avons d? nous résigner que les temps ont changé. Les brus actuelles, transpirantes d' individualisme, sont insoumises et ne savent pas être économes. Dans tous les cas, si ces dernières ne dépassent pas la mesure, nous saurons passer l'éponge, en feignant d'ignorer leurs agissements ?. Les belles-filles semblent plus réticentes à mettre de l'eau dans leur vin, et leurs principaux griefs résident dans l'affection inconsidérée que portent les belles-mères pour leur fils, et l'ingérence des a?nés dans leurs affaires familiales, des travers que rapporte fidèlement le feuilleton ? Shuang mian jiao ?. ? Je ne comprends pas l'attitude de la belle-mère envers son protégé et le traitement de faveur qu'elle accorde à son fils, qui a déjà atteint la trentaine ! Sa mine deviendra renfrognée, du moins à mes yeux, si elle surprend son fils à faire la moindre tache ménagère. Selon elle, il est tout à fait normal que je m'occupe des corvées domestiques. Afin d'éviter de m'attirer ses foudres, je feins d'être stakhanoviste si ma belle-mère nous rend visite, mais j'exige que mon mari m'accompagne, même s'il doit rester les bras ballants à mes c?tés?, s'est exaspérée Madame Xie, une jeune fonctionnaire pékinoise. |