《基督山伯爵》中法对照版17(2)[法语论文]

资料分类免费法语论文 责任编辑:黄豆豆更新时间:2017-05-17
提示:本资料为网络收集免费论文,存在不完整性。建议下载本站其它完整的收费论文。使用可通过查重系统的论文,才是您毕业的保障。

Morrel rougit, car il ne se sentait pas la conscience bien nette à l’endroit des opinions politiques ; et d'ailleurs la confidence que lui avait faite Dantès à l'endroit de son entrevue avec le grand maréchal et des quelques mots que lui avait adressés l'Empereur lui troublait quelque peu l'esprit. Il ajouta, toutefois, avec l'accent du plus profond intérêt :

? Je vous en supplie, monsieur de Villefort, soyez juste comme vous devez l'être, bon comme vous l'êtes toujours, et rendez-nous bien vite ce pauvre Dantès ! ?

Le rendez-nous sonna révolutionnairement à l'oreille du substitut du procureur du roi.

? Eh ! eh ! se dit-il tout bas, rendez-nous... ce Dantès serait-il affilié à quelque secte de carbonari, pour que son protecteur emploie ainsi, sans y songer, la formule collective ? on l'a arrêté dans un cabaret, m'a dit, je crois, le commissaire ; en nombreuse compagnie, a-t-il ajouté : ce sera quelque vente. ?

Puis tout haut :

? Monsieur, répondit-il, vous pouvez être parfaitement tranquille, et vous n'aurez pas fait un appel inutile à ma justice si le prévenu est innocent ; mais si, au contraire, il est coupable, nous vivons dans une époque difficile, monsieur, où l'impunité serait d'un fatal exemple : je serai donc forcé de faire mon devoir. ?

Et sur ce, comme il était arrivé à la porte de sa maison adossée au palais de justice, il entra majestueusement, après avoir salué avec une politesse de glace le malheureux armateur, qui resta comme pétrifié à la place où l'avait quitté Villefort.

L'antichambre était pleine de gendarmes et d'agents de police ; au milieu d'eux, gardé à vue, enveloppé de regards flamboyants de haine, se tenait debout, calme et immobile, le prisonnier.

Villefort traversa l’antichambre, jeta un regard oblique sur Dantès, et, après avoir pris une liasse que lui remit un agent, disparut en disant :

? Qu'on amène le prisonnier. ?

Si rapide qu'e?t été ce regard, il avait suffi à Villefort pour se faire une idée de l'homme qu'il allait avoir à interroger : il avait reconnu l'intelligence dans ce front large et ouvert, le courage dans cet oeil fixe et ce sourcil froncé, et la franchise dans ces lèvres épaisses et à demi ouvertes, qui laissaient voir une double rangée de dents blanches comme l'ivoire.

La première impression avait été favorable à Dantès ; mais Villefort avait entendu dire si souvent, comme un mot de profonde politique, qu'il fallait se défier de son premier mouvement, attendu que c'était le bon, qu'il appliqua la maxime à l'impression, sans tenir compte de la différence qu'il y a entre les deux mots.

Il étouffa donc les bons instincts qui voulaient envahir son coeur pour livrer de là assaut à son esprit, arrangea devant la glace sa figure des grands jours et s'assit, sombre et mena?ant, devant son bureau.

Un instant après lui, Dantès entra.

Le jeune homme était toujours pale, mais calme et souriant ; il salua son juge avec une politesse aisée, puis chercha des yeux un siège, comme s'il e?t été dans le salon des l'armateur Morrel.

Ce fut alors seulement qu'il rencontra ce regard terne de Villefort, ce regard particulier aux hommes de palais, qui ne veulent pas qu'on lise dans leur pensée, et qui font de leur oeil un verre dépoli. Ce regard lui apprit qu'il était devant la justice, figure aux sombres fa?ons.

? Qui êtes-vous et comment vous nommez-vous ? demanda Villefort en feuilletant ces notes que l'agent lui avait remises en entrant, et qui depuis une heure étaient déjà devenues volumineuses, tant la corruption des espionnages s'attache vite à ce corps malheureux qu'on nomme les prévenus.

- Je m'appelle Edmond Dantès, monsieur, répondit le jeune homme d'une voix calme et sonore ; je suis second à bord du navire le Pharaon, qui appartient à MM. Morrel et fils.

- Votre age ? continua Villefort.

- Dix-neuf ans, répondit Dantès.

- Que faisiez-vous au moment où vous avez été arrêté ?

- J'assistais au repas de mes propres fian?ailles, monsieur ?, dit Dantès d'une voix légèrement émue, tant le contraste était douloureux de ces moments de joie avec la lugubre cérémonie qui s'accomplissait, tant le visage sombre de M.de Villefort faisait briller de toute sa lumière la rayonnante figure de Mercédès.

? Vous assistiez au repas de vos fian?ailles ? dit le substitut en tressaillant malgré lui.

- Oui, monsieur, je suis sur le point d'épouser une femme que j'aime depuis trois ans. ?

免费论文题目: