《基督山伯爵》中法对照版18[法语论文]

资料分类免费法语论文 责任编辑:黄豆豆更新时间:2017-05-17
提示:本资料为网络收集免费论文,存在不完整性。建议下载本站其它完整的收费论文。使用可通过查重系统的论文,才是您毕业的保障。

Puis tout bas, il ajouta :

- Si Renée pouvait me voir, j'espère qu'elle serait contente de moi, et qu'elle ne m'appellerait plus un coupeur de têtes !

- Eh bien, en quittant Naples, le capitaine Leclère tomba malade d'une fièvre cérébrale ; comme nous n'avions pas de médecin à bord et qu'il ne voulut relacher sur aucun point de la c?te, pressé qu'il était de se rendre à l'?le d'Elbe, sa maladie empira au point que vers la fin du troisième jour, sentant qu'il allait mourir, il m'appela près de lui.

- Mon cher Dantès, me dit-il, jurez-moi sur votre honneur de faire ce que je vais vous dire ; il y va des plus hauts intérêts.

- Je vous le jure, capitaine, lui répondis-je.

- Eh bien, comme après ma mort le commandement du navire vous appartient, en qualité de second, vous prendrez ce commandement, vous mettrez le cap sur l'?le d'Elbe, vous débarquerez à Porto-Ferrajo, vous demanderez le grand maréchal, vous lui remettrez cette lettre : peut-être alors vous remettra-t-on une autre lettre et vous chargera-t-on de quelque mission. Cette mission qui m'était réservée, Dantès, vous l'accomplirez à ma place, et tout l'honneur en sera pour vous.

- Je le ferai, capitaine, mais peut-être n'arrive-t-on pas si facilement que vous le pensez près du grand maréchal.

- Voici une bague que vous lui ferez parvenir, dit le capitaine, et qui lèvera toutes les difficultés. ?

- Et à ces mots, il me remit une bague.

- Il était temps : deux heures après le délire le prit ; le lendemain il était mort.

- Et que f?tes-vous alors ?

- Ce que je devais faire, monsieur, ce que tout autre e?t fait à ma place : en tout cas, les prières d'un mourant sont sacrées ; mais, chez les marins, les prières d'un supérieur sont des ordres que l'on doit accomplir. Je fis donc voile vers l'?le d'Elbe, où j'arrivai le lendemain, je consignai tout le monde à bord et je descendis seul à terre. Comme je l'avais prévu, on fit quelques difficultés pour m'introduire prés du grand maréchal ; mais je lui envoyai la bague qui devait me servir de signe de reconnaissance, et toutes les portes s'ouvrirent devant moi. Il me re?ut, m'interrogea sur les dernières circonstances de la mort du malheureux Leclère, et, comme celui-ci l'avait prévu, il me remit une lettre qu'il me chargea de porter en personne à Paris. Je le lui promis, car c'était accomplir les dernières volontés de mon capitaine. Je descendis à terre, je réglai rapidement toutes les affaires de bord ; puis je courus voir ma fiancée, que je retrouvai plus belle et plus aimante que jamais. Grace à M. Morrel, nous passames par-dessus toutes les difficultés ecclésiastiques ; enfin, monsieur, j'assistais, comme je vous l'ai dit, au repas de mes fian?ailles, j'allais me marier dans une heure, et je comptais partir demain pour Paris, lorsque, sur cette dénonciation que vous paraissez maintenant mépriser autant que moi, je fus arrêté.

- Oui, oui, murmura Villefort, tout cela me para?t être la vérité, et, si vous êtes coupable, c'est imprudence ; encore cette imprudence était-elle légitimée par les ordres de votre capitaine. Rendez-nous cette lettre qu'on vous a remise à l'?le d'Elbe, donnez-moi votre parole de vous représenter à la première réquisition, et allez rejoindre vos amis.

- Ainsi je suis libre, monsieur ! s'écria Dantès au comble de la joie.

- Oui, seulement donnez-moi cette lettre.

- Elle doit-être devant vous, monsieur ; car on me l'a prise avec mes autres papiers, et j'en reconnais quelques-uns dans cette liasse.

- Attendez, dit le substitut à Dantès, qui prenait ses gants et son chapeau, attendez ; à qui est-elle adressée ?

- A M. Noirtier, rue Coq-Héron, à Paris. ?

La foudre tombée sur Villefort ne l'e?t point frappé d'un coup plus rapide et plus imprévu ; il retomba sur son fauteuil, d'où il s'était levé à demi pour atteindre la liasse de papiers saisis sur Dantès, et, la feuilletant précipitamment, il en tira la lettre fatale, sur laquelle il jeta un regard empreint d'une indicible terreur.

- M. Noirtier, rue Coq-Héron, no 13, murmura-t-il en palissant de plus en plus.

- Oui, monsieur, répondit Dantès étonné, le connaissez-vous ?

- Non, répondit vivement Villefort : un fidèle serviteur du roi ne conna?t pas les conspirateurs.

- Il s'agit donc d'une conspiration ? demanda Dantès, qui commen?ait, après s'être cru libre, à reprendre une terreur plus grande que la première. En tout cas, monsieur, je vous l'ai dit, j'ignorais complètement le contenu de la dépêche dont j'étais porteur.

- Oui, reprit Villefort d'une voix sourde ; mais vous savez le nom de celui à qui elle était adressée !

- Pour la lui remettre à lui-même, monsieur, il fallait bien que je le susse.

- Et vous n'avez montré cette lettre à personne ? dit Villefort tout en lisant et palissant, à mesure qu'il lisait.

- A personne, monsieur, sur l'honneur !

- Tout le monde ignore que vous étiez porteur d'une lettre venant de l'?le d'Elbe et adressée à M. Noirtier ?

- Tout le monde, monsieur, excepté celui qui me l'a remise.

- C'est trop, c'est encore trop ! ? murmura Villefort.

免费论文题目: