《茶花女》中法对照第6章(法语)(2)[法语论文]

资料分类免费法语论文 责任编辑:黄豆豆更新时间:2017-05-17
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-Merci, me dit-il en prenant ses lettres. Oui,ajouta-t-il après avoir regardé les adresses, oui,c' est de mon père et de ma soeur. Ils ont d? ne rien comprendre à mon silence.

Il ouvrit les lettres, et les devina plut?t qu' il ne les lut, car elles étaient de quatre pages chacune, et au bout d' un instant il les avait repliées.

-Partons, me dit-il, je répondrai demain. Nous allames chez le commissaire de police, à qui Armand remit la procuration de la soeur de Marguerite.

Le commissaire lui donna en échange une lettre d' avis pour le gardien du cimetière ; il fut convenu que la translation aurait lieu le lendemain,à dix heures du matin, que je viendrais le prendre une heure auparavant, et que nous nous rendrions ensemble au cimetière.

Moi aussi, j' étais curieux d' assister à ce spectacle,et j' avoue que la nuit je ne dormis pas.

A en juger par les pensées qui m' assaillirent, ce dut être une longue nuit pour Armand.

Quand le lendemain à neuf heures j' entrai chez lui, il était horriblement pale, mais il paraissait calme.

Il me sourit et me tendit la main.

Ses bougies étaient br?lées jusqu' au bout, et,avant de sortir, Armand prit une lettre fort épaisse, adressée à son père, et confidente sans doute de ses impressions de la nuit.

Une demi-heure après nous arrivions à Montmartre.

Le commissaire nous attendait déjà.

On s' achemina lentement dans la direction de la tombe de Marguerite. Le commissaire marchait le premier, Armand et moi nous le suivions à quelques pas.

De temps en temps je sentais tressaillir convulsivement le bras de mon compagnon, comme si des frissons l' eussent parcouru tout à coup. Alors,je le regardais ; il comprenait mon regard et me souriait, mais depuis que nous étions sortis de chez lui, nous n' avions pas échangé une parole. Un peu avant la tombe, Armand s' arrêta pour essuyer son visage qu' inondaient de grosses gouttes de sueur.

Je profitai de cette halte pour respirer, car moi-même j' avais le coeur comprimé comme dans un étau.

D' où vient le douloureux plaisir qu' on prend à ces sortes de spectacles ! Quand nous arrivames à la tombe, le jardinier avait retiré tous les pots de fleurs, le treillage de fer avait été enlevé, et deux hommes piochaient la terre.

Armand s' appuya contre un arbre et regarda. Toute sa vie semblait être passée dans ses yeux. Tout à coup une des deux pioches grin?a contre une pierre.

à ce bruit Armand recula comme à une commotion électrique, et me serra la main avec une telle force qu' il me fit mal.

Un fossoyeur prit une large pelle et vida peu à peu la fosse ; puis, quand il n' y eut plus que les pierres dont on couvre la bière, il les jeta dehors une à une.

J' observais Armand, car je craignais à chaque minute que ses sensations qu' il concentrait visiblement ne le brisassent ; mais il regardait toujours ; les yeux fixes et ouverts comme dans la folie, et un léger tremblement des joues et des lèvres prouvait seul qu' il était en proie à une violente crise nerveuse.

Quant à moi, je ne puis dire qu' une chose, c' est que je regrettais d' être venu.

Quand la bière fut tout à fait découverte, le commissaire dit aux fossoyeurs :

-Ouvrez.

Ces hommes obéirent, comme si c' e?t été la chose du monde la plus simple.

La bière était en chêne, et ils se mirent à dévisser la paroi supérieure qui faisait couvercle. L' humidité de la terre avait rouillé les vis et ce ne fut pas sans efforts que la bière s' ouvrit. Une odeur infecte s' en exhala, malgré les plantes aromatiques dont elle était semée.

-Mon dieu ! Mon dieu ! Murmura Armand, et il palit encore.

Les fossoyeurs eux-mêmes se reculèrent. Un grand linceul blanc couvrait le cadavre dont il dessinait quelques sinuosités. Ce linceul était presque complètement mangé à l' un des bouts, et laissait passer un pied de la morte.

J' étais bien près de me trouver mal, et à l' heure où j' écris ces lignes, le souvenir de cette scène m' appara?t encore dans son imposante réalité.

-Hatons-nous, dit le commissaire.

Alors un des deux hommes étendit la main, se mit à découdre le linceul, et le prenant par le bout, découvrit brusquement le visage de Marguerite. C' était terrible à voir, c' est horrible à raconter.

Les yeux ne faisaient plus que deux trous, les lèvres avaient disparu, et les dents blanches étaient serrées les unes contre les autres. Les longs cheveux noirs et secs étaient collés sur les tempes et voilaient un peu les cavités vertes des joues, et cependant je reconnaissais dans ce visage le visage blanc, rose et joyeux que j' avais vu si souvent.

Armand, sans pouvoir détourner son regard de cette figure, avait porté son mouchoir à sa bouche et le mordait.

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