《茶花女》中法对照第8章(法语)(2)[法语论文]

资料分类免费法语论文 责任编辑:黄豆豆更新时间:2017-05-17
提示:本资料为网络收集免费论文,存在不完整性。建议下载本站其它完整的收费论文。使用可通过查重系统的论文,才是您毕业的保障。

Le récit de tous ces détails ressemble à de l' enfantillage, mais tout ce qui avait rapport à cette fille est si présent à ma mémoire, que je ne puis m' empêcher de le rappeler aujourd' hui. Je descendis prévenir Gaston de ce que je venais d' arranger pour lui et pour moi.

Il accepta.

Nous quittames nos stalles pour monter dans la loge de Madame Duvernoy.

à peine avions-nous ouvert la porte des orchestres que nous f?mes forcés de nous arrêter pour laisser passer Marguerite et le duc qui s' en allaient.

J' aurais donné dix ans de ma vie pour être à la place de ce vieux bonhomme.

Arrivé sur le boulevard, il lui fit prendre place dans un phaéton qu' il conduisait lui-même, et ils disparurent emportés au trot de deux superbes chevaux.

Nous entrames dans la loge de Prudence.

Quand la pièce fut finie, nous descend?mes prendre un simple fiacre qui nous conduisit rue d' Antin numéro 7. à la porte de sa maison, Prudence nous offrit de monter chez elle pour nous faire voir ses magasins que nous ne connaissions pas et dont elle paraissait être très fière. Vous jugez avec quel empressement j' acceptai.

Il me semblait que je me rapprochais peu à peu de Marguerite. J' eus bient?t fait retomber la conversation sur elle.

-le vieux duc est chez votre voisine ? Dis-je à Prudence.

-non pas ; elle doit être seule.

-mais elle va s' ennuyer horriblement, dit Gaston.

-nous passons presque toutes nos soirées ensemble,ou, lorsqu' elle rentre, elle m' appelle. Elle ne se couche jamais avant deux heures du matin. Elle ne peut pas dormir plus t?t.

-pourquoi ?

-parce qu' elle est malade de la poitrine et qu' elle a presque toujours la fièvre.

-elle n' a pas d' amants ? Demandai-je.

-je ne vois jamais personne rester quand je m' en vais ; mais je ne réponds pas qu' il ne vient personne quand je suis partie ; souvent je rencontre chez elle, le soir, un certain comte de N... qui croit avancer ses affaires en faisant ses visites à onze heures, en lui envoyant des bijoux tant qu' elle en veut ; mais elle ne peut pas le voir en peinture. Elle a tort, c' est un gar?on très riche. J' ai beau lui dire de temps en temps : ma chère enfant, c' est l' homme qu' il vous faut ! Elle qui m' écoute assez ordinairement, elle me tourne le dos et me répond qu' il est trop bête. Qu' il soit bête, j' en conviens ; mais ce serait pour elle une position, tandis que ce vieux duc peut mourir d' un jour à l' autre. Les vieillards sont égo?stes ; sa famille lui reproche sans cesse son affection pour Marguerite : voilà deux raisons pour qu' il ne lui laisse rien. Je lui fais de la morale, à laquelle elle répond qu' il sera toujours temps de prendre le comte à la mort du duc. Cela n' est pas toujours dr?le, continua Prudence,de vivre comme elle vit. Je sais bien, moi, que cela ne m' irait pas et que j' enverrais bien vite promener le bonhomme. Il est insipide, ce vieux ;il l' appelle sa fille, il a soin d' elle comme d' un enfant, il est toujours sur son dos. Je suis s?re qu' à cette heure un de ses domestiques r?de dans la rue pour voir qui sort, et surtout qui entre.

-ah ! Cette pauvre Marguerite ! Dit Gaston en se mettant au piano et en jouant une valse, je ne savais pas cela, moi. Cependant je lui trouvais' air moins gai depuis quelque temps.

-chut ! Dit Prudence en prêtant l' oreille. Gaston s' arrêta.

-elle m' appelle, je crois.

Nous écoutames.

En effet, une voix appelait Prudence.

-allons, messieurs, allez-vous-en, nous dit Madame Duvernoy.

-ah ! C' est comme cela que vous entendez l' hospitalité,dit Gaston en riant, nous nous en irons quand bon nous semblera.

-pourquoi nous en irions-nous ?

-je vais chez Marguerite.

-nous attendrons ici.

-cela ne se peut pas.

-alors, nous irons avec vous.

-encore moins.

-je connais Marguerite, moi, fit Gaston, je puis bien aller lui faire une visite.

-mais Armand ne la conna?t pas.

-je le présenterai.

-c' est impossible.

Nous entend?mes de nouveau la voix de Marguerite appelant toujours Prudence.

Celle-ci courut à son cabinet de toilette. Je l' y suivis avec Gaston. Elle ouvrit la fenêtre.

Nous nous cachames de fa?on à ne pas être vus du dehors.

-il y a dix minutes que je vous appelle, dit Marguerite de sa fenêtre et d' un ton presque impérieux.

-que me voulez-vous ?

-je veux que vous veniez tout de suite.-pourquoi ?

-parce que le comte de N... est encore là et qu' il m' ennuie à périr.

-je ne peux pas maintenant.

-qui vous en empêche ?

-j' ai chez moi deux jeunes gens qui ne veulent pas s' en aller.

-dites-leur qu' il faut que vous sortiez.

-je le leur ai dit.

-eh bien, laissez-les chez vous ; quand ils vous verront sortie, ils s' en iront.

-après avoir mis tout sens dessus dessous !

-mais qu' est-ce qu' ils veulent ?

-ils veulent vous voir.

-comment se nomment-ils ?

-vous en connaissez un, M Gaston R...

-ah ! Oui, je le connais ; et l' autre ?

-M Armand Duval. Vous ne le connaissez pas ?

-non ; mais amenez-les toujours, j' aime mieux tout que le comte. Je vous attends, venez vite. Marguerite referma sa fenêtre, Prudence la sienne.

Marguerite, qui s' était un instant rappelé mon visage, ne se rappelait pas mon nom. J' aurais mieux aimé un souvenir à mon désavantage que cet oubli.

-je savais bien, dit Gaston, qu' elle serait enchantée de nous voir.

免费论文题目: