《基督山伯爵》中法对照版9[法语论文]

资料分类免费法语论文 责任编辑:黄豆豆更新时间:2017-05-17
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Le repas de fian?ailles

Le lendemain fut un beau jour. Le soleil se leva pur et brillant, et les premiers rayons d'un rouge pourpre diaprèrent de leurs rubis les pointes écumeuses des vagues.

Le repas avait été préparé au premier étage de cette même Réserve, avec la tonnelle de laquelle nous avons déjà fait connaissance. C'était une grande salle éclairée par cinq ou six fenêtres, au-dessus de chacune desquelles explique le phénomène qui pourra ! était écrit le nom d'une des grandes villes de France.

Une balustrade en bois, comme le reste du batiment, régnait tout le long de ces fenêtres.

Quoique le repas ne f?t indiqué que pour midi, dès onze heures du matin, cette balustrade était chargée de promeneurs impatients. C'étaient les marins privilégiés du Pharaon et quelques soldats, amis de Dantès. Tous avaient, pour faire honneur aux fiancés, fait voir le jour à leurs plus belles toilettes.

Le bruit circulait, parmi les futurs convives, que les armateurs du Pharaon devaient honorer de leur présence le repas de noces de leur second ; mais c'était de leur part un si grand honneur accordé à Dantès que personne n'osait encore y croire.

Cependant Danglars, en arrivant avec Caderousse, confirma à son tour cette nouvelle. Il avait vu le matin M. Morrel lui-même, et M. Morrel lui avait dit qu'il viendrait d?ner à la Réserve.

En effet, un instant après eux, M. Morrel fit à son tour son entrée dans la chambre et fut salué par les matelots du Pharaon d'un hourra unanime d'applaudissements. La présence de l'armateur était pour eux la confirmation du bruit qui courait déjà que Dantès serait nommé capitaine ; et comme Dantès était fort aimé à bord, ces braves gens remerciaient ainsi l'armateur de ce qu'une fois par hasard son choix était en harmonie avec leurs désirs. A peine M. Morrel fut-il entré qu'on dépêcha unanimement Danglars et Caderousse vers le fiancé : ils avaient mission de le prévenir de l'arrivée du personnage important dont la vue avait produit une si vive sensation, et de lui dire de se hater.

Danglars et Caderousse partirent tout courant, mais ils n'eurent pas fait cent pas, qu'à la hauteur du magasin à poudre ils aper?urent la petite troupe qui venait.

Cette petite troupe se composait de quatre jeunes filles amies de Mercédès et Catalanes comme elle, et qui accompagnaient la fiancée à laquelle Edmond donnait le bras. Près de la future marchait le père Dantès, et derrière eux venait Fernand avec son mauvais sourire.

Ni Mercédès ni Edmond ne voyaient ce mauvais sourire de Fernand. Les pauvres enfants étaient si heureux qu'ils ne voyaient qu'eux seuls et ce beau ciel pur qui les bénissait.

Danglars et Caderousse s'acquittèrent de leur mission d'ambassadeurs ; puis après avoir échangé une poignée de main bien vigoureuse et bien amicale avec Edmond, ils allèrent, Danglars prendre place près de Fernand, Caderousse se ranger aux c?tés du père Dantès, centre de l'attention générale.

Ce vieillard était vêtu de son bel habit de taffetas épinglé, orné de larges boutons d'acier, taillés à facettes. Ses jambes grêles, mais nerveuses, s'épanouissaient dans de magnifiques bas de coton mouchetés, qui sentaient d'une lieue la contrebande anglaise. A son chapeau à trois cornes pendait un flot de rubans blancs et bleus.

Enfin, il s'appuyait sur un baton de bois tordu et recourbé par le haut comme le pedum antique. On e?t dit un de ces muscadins qui paradaient en 1796 dans les jardins nouvellement rouverts du Luxembourg et des Tuileries.

Près de lui, nous l'avons dit, s'était glissé Caderousse, Caderousse que l'espérance d'un bon repas avait achevé de réconcilier avec les Dantès, Caderousse à qui il restait dans la mémoire un vague souvenir de ce qui s'était passé la veille, comme en se réveillant le matin on trouve dans son esprit l'ombre du rêve qu'on a fait pendant le sommeil.

Danglars, en s'approchant de Fernand, avait jeté sur l'amant désappointé un regard profond. Fernand, marchant derrière les futurs époux, complètement oublié par Mercédès, qui dans cet égo?sme juvénile et charmant de l'amour n'avait d'yeux que pour son Edmond. Fernand était pale, puis rouge par bouffées subites qui disparaissaient pour faire place chaque fois à une paleur croissante. De temps en temps, il regardait du c?té de Marseille, et alors un tremblement nerveux et involontaire faisait frissonner ses membres. Fernand semblait attendre ou tout au moins prévoir quelque grand événement.

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