摘要:本文作者简述了“法语世界”这一概念的起源与发展过程,法语毕业论文,认为“法语世界”首先是一个文化概念而非曾一度有过的政治概念。所谓“法语文化”也将像戴高乐内阁文化部长、法国著名作家和学者安德烈·马尔罗认为的那样,逐步地被“人类博爱”文化所涵盖。 Peu de gens savent ce qu’est précisément la francophonie.On a vaguement consciencequ’elle est liéeàdes Sommets de caractère politique:le XIIes’est d’ailleurs tenu l’an dernieràQuébec;on a aussi l’impression plus nette qu’il s’agit d’une affaire touchant la langue fran?aise. La francophonie(qu’il faut probablement mettre au pluriel,comme on le verra)dépasseinfiniment ces considérations.Ses dimensions et ses déploiements intellectuels multiples fontd’elle une réalitéhumaine et culturelle passionnante.Ce sont ses traits les plus importants et sestropismes culturels réels ou supposés que nous allons mettre enévidence ici. Des considérations techniques et historiques sont néanmoins nécessaires pour commencer,si l’on veut bien comprendre ensuite le sens de ce pluriel devenu nécessaire. Comme l’on sait,le mot?francophonie?aétéproposépour la première fois par legéographe Onésime Reclus.Il voulait ainsi désigner en 1880 l’ensemble de?ceux qui sont ousemblentêtre destinésàrester ouàdevenir participants de notre langue?.1La notion de?francophonie?renvoie donc implicitement,chez Reclus et chez ses lecteurs des années1880-1950,àl’espace situéhors de France oùvivent ceux qui parlent fran?ais.Le territoire ainsidéfini couvreàpeu près l’Empire colonial fran?ais et les terres que le Royaume puis laRépublique ont perdues,mais qui sont restés attachées d’une manière ou d’une autreàla languefran?aise. Notons que les statistiques de Reclus intègrent encore dans cet ensemble les Belges,les Suisses,les Vald?tains et les Jersiais d’expression fran?aise qui n’ont jamaisétéFran?ais.2Après la fin de la seconde Guerre mondiale,les colonies fran?aises et belges aspirent toutesàl’indépendante qu’elles acquerront entre 1954 et 1962.Des dirigeants de quelques Etatsnouvellement créésélaborent un projet audacieux dont la République fran?aise semblait ne pasvouloir,occupée qu’elleétait uniquement par les actions politiques dont elle avait strictementl’initiative.Les présidents Léopold Sédar Senghor(Sénégal),Habib Bourguiba(Tunisie)etHamani Diori(Niger)sont d’avis que,par delàles désastres du colonialisme,des liens culturelsprofonds et féconds unissent la France des grands idéaux humains au présent etàl’avenir del’Afrique.En juin 1966,alors que se tientàTananarive un sommet de ce qui deviendra l’O.U.A.(l’Organisation de l’Unitéafricaine),Senghor propose aux chefs d’Etat africains et francophonesde s’unir dans une?communautéspirituelle de nations?liées par l’usage de la langue fran?aiseet les valeurs précisément?spirituelles?et?humanistes?qu’elle suppose.En février 1969,setientàNiamey(Niger)la première Conférence intergouvernementale des Etats francophones.Représentant la France,AndréMalraux,ministre des Affaires culturelles du général de Gaulle,yengage le soutien entier du gouvernement fran?ais.D’une manièreéclatante,il y appuie le projet?spirituel?africain—qu’il considère comme dotéd’une perspective grandiosement humaine:? La culture ne conna?t pas de nations mineures,elle ne conna?t que des nations fraternelles.Iln’y a pas de culture mineure?,y affirme-t-il pourévoquer ce songe lyrique:?En ce lieu naquit,un j本论文由外语论文网提供整理,提供论文,法语论文题目,英语论文,论文,英语论文,留学生论文,英文论文,留学生论文相关核心关键词搜索。 |