《茶花女》中法对照第9章(法语)(2)[法语论文]

资料分类免费法语论文 责任编辑:黄豆豆更新时间:2017-05-17
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C' était cruel, vous l' avouerez. Le comte avait heureusement une fort bonne éducation et un excellent caractère. Il se contenta de baiser la main que Marguerite lui tendait assez nonchalamment, et de sortir après nous avoir salués.

Au moment où il franchissait la porte, il regarda Prudence.

Celle-ci leva les épaules d' un air qui signifiait :

-que voulez-vous j' ai fait tout ce que j' ai pu.

-Nanine ! Cria Marguerite, éclaire m le comte.

Nous entend?mes ouvrir et fermer la porte.

-enfin ! S' écria Marguerite en reparaissant, le voilà parti ; ce gar?on-là me porte horriblement sur les nerfs.

-ma chère enfant, dit Prudence, vous êtes vraiment trop méchante avec lui, lui qui est si bon et si prévenant pour vous. Voilà encore sur votre cheminée une montre qu' il vous a donnée, et qui lui a co?té au moins mille écus, j' en suis s?re. Et Madame Duvernoy, qui s' était approchée de la cheminée, jouait avec le bijou dont elle parlait,et jetait dessus des regards de convoitise.

-ma chère, dit Marguerite en s' asseyant à son piano quand je pèse d' un c?té ce qu' il me donne et de l' autre ce qu' il me dit, je trouve que je lui passe ses visites bon marché.

-ce pauvre gar?on est amoureux de vous.

-s' il fallait que j' écoutasse tous ceux qui sont amoureux de moi, je n' aurais seulement pas le temps de d?ner.

Et elle fit courir ses doigts sur le piano, après quoi se retournant elle nous dit :

-voulez-vous prendre quelque chose ? Moi, je boirais bien un peu de punch.

-et moi, je mangerais bien un peu de poulet,dit Prudence ; si nous soupions ?

-c' est cela, allons souper, dit Gaston.

-non, nous allons souper ici.

Elle sonna. Nanine parut.

-envoie chercher à souper.

-que faut-il prendre ?

-ce que tu voudras, mais tout de suite, tout de suite.

Nanine sortit.

-c' est cela, dit Marguerite en sautant comme une enfant, nous allons souper. Que cet imbécile de comte est ennuyeux !

Plus je voyais cette femme, plus elle m' enchantait. Elle était belle à ravir. Sa maigreur même était une grace.

J' étais en contemplation.

Ce qui se passait en moi, j' aurais peine à l' expliquer. J' étais plein d' indulgence pour sa vie,plein d' admiration pour sa beauté. Cette preuve de désintéressement qu' elle donnait en n' acceptant pas un homme jeune, élégant et riche, tout prêt à se ruiner pour elle, excusait à mes yeux toutes ses fautes passées.

Il y avait dans cette femme quelque chose comme de la candeur.

On voyait qu' elle en était encore à la virginité du vice. Sa marche assurée, sa taille souple, ses narines roses et ouvertes, ses grands yeux légèrement cerclés de bleu, dénotaient une de ces natures ardentes qui répandent autour d' elles un parfum de volupté, comme ces flacons d' Orient qui,si bien fermés qu' ils soient, laissent échapper le parfum de la liqueur qu' ils renferment.

Enfin, soit nature, soit conséquence de son état maladif, il passait de temps en temps dans les yeux de cette femme des éclairs de désirs dont l' expansion e?t été une révélation du ciel pour celui qu' elle e?t aimé. Mais ceux qui avaient aimé Marguerite ne se comptaient plus, et ceux qu' elle avait aimés ne se comptaient pas encore.

Bref, on reconnaissait dans cette fille la vierge qu' un rien avait faite courtisane, et la courtisane dont un rien e?t fait la vierge la plus amoureuse et la plus pure. Il y avait encore chez Marguerite de la fierté et de l' indépendance : deux sentiments qui, blessés, sont capables de faire ce que fait la pudeur. Je ne disais rien, mon ame semblait être passée toute dans mon coeur et mon coeur dans mes yeux.

-ainsi, reprit-elle tout à coup, c' est vous qui veniez savoir de mes nouvelles quand j' étais malade ?

-oui.

-savez-vous que c' est très beau, cela ! Et que puis-je faire pour vous remercier !

-me permettre de venir de temps en temps vous voir.

-tant que vous voudrez, de cinq heures à six,de onze heures à minuit. Dites donc, Gaston,jouez-moi l' invitation à la valse.

-pourquoi ?

-pour me faire plaisir d' abord, et ensuite parce que je ne puis pas arriver à la jouer seule.

-qu' est-ce qui vous embarrasse donc ?

-la troisième partie, le passage en dièse. Gaston se leva, se mit au piano et commen?a cette merveilleuse mélodie de Weber, dont la musique était ouverte sur le pupitre.

Marguerite, une main appuyée sur le piano,regardait le cahier, suivait des yeux chaque note qu' elle accompagnait tout bas de la voix, et quand Gaston en arriva au passage qu' elle lui avait indiqué, elle chantonna en faisant aller ses doigts sur le dos du piano :

-ré, mi, ré, do, ré, fa, mi, ré, voilà ce que je ne puis faire. Recommencez.

Gaston recommen?a, après quoi Marguerite lui dit :-maintenant laissez-moi essayer.

Elle prit sa place et joua à son tour ; mais ses doigts rebelles se trompaient toujours sur l' une des notes que nous venons de dire.

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