La présente étude a pour objectif d'analyser, dans une perspective de linguistique contrastive, des expressions métaphoriques comprenant le lexème « œil » en français et en coréen.
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La présente étude a pour objectif d'analyser, dans une perspective de linguistique contrastive, des expressions métaphoriques comprenant le lexème « œil » en français et en coréen.
Cette étude se développe de la manière suivante : après une brève introduction, dans laquelle nous expliquons le « pourquoi » et l'intérêt du sujet abordé, le second chapitre examine la relation entre l'organe de la vue et le gestuel sous-tendu par les cultures orientale et occidentale, ce qui nous permet de dégager certaines différences entre les deux univers culturels en la matière. Le troisième chapître est consacré à une présentation générale de différentes problématiques linguistiques selon lesquelles l'analyse du phénomène de la métaphore peut être effectuée. Il s'agit de trois points de vue suivants : 1) du point de vue de la rhétorique ; 2) du point de vue de la linguigtique structurale ; 3) du point du vue de la linguistique cognitive (cf. théorie de la métaphore conceptuelle de George Lakoff). Dans le quatrième chapitre, qui est le cœur battant de notre mémoire, nous proposons une description concrète des expressions métaphoriques formées à partir du lexème « œil » en français et en coréen. Pour cela, nous nous inscrivons essentiellement dans le cadre de la problématique de métaphore conceptuelle défendue par G. Lakoff et selon laquelle la métaphore est un mécanisme mental qui permet de conceptualiser (structurer) les concepts abstraits par le biais de concepts plus proches de l'expérience corporelle, c'est-à-dire de l'expérience sensible. Viennent enfin un certain nombre de remarques conclusives.
Dans le cadre de la théorie de la métaphore conceptuelle de G. Lakoff, nous distinguons d'abord trois « domaines-source » retenus à partir des différentes caractéristiques de l'œil en tant qu'organe de la vue : « la forme de l'œil », « la position de l'œil », « la fonction de l'œil », classons ensuite des expressions métaphoriques en fonction de ces trois propriétés et ons enfin d'examiner à quel « domaine-cible » de concept abstrait renvoie chacune de ces trois catégories d'expressions métaphoriques.
Ainsi, notre étude permet de dire qu'il y a là du « même » et de l'« autre » entre le français et le coréen comme c'est le cas pour beaucoup d'autres phénomènes linguistiques.
Parmi les expressions métaphoriques qui ont pour domaine-source « la forme de l'œil », bon nombre en sont les représentations de SENTIMENTS dans les deux langues. Cela revient à dire qu'il existe un parallèlisme conceptuel entre des expressions coréennes et françaises, bien qu'il n'y ait pas d'équivalence parfaite. Il en va de même pour des expressions métaphoriques ayant pour domaine-source « la fonction de l'œil » et qui représentent conceptuellement le domaine-cible de JUGEMENT et d'INTELLECTION DU MONDE.
Par contre, les expressions métaphoriques appartenant au domaine-source de « la position de l'œil », les exemples coréens mettent un accent particulier sur l'aspect socio-moral et éthique par rapport à ceux de la langue française. D'autre part, on retiendra que l'analyse des exemples français ayant pour domaine-source « la fonction de l'œil » et qui représentent par métaphore le domaine-cible d'INTELLECTION révèle certains aspects de la « spiritualité française ». Celle-ci se manifeste notamment au tavers des verbes tels 'sortir', 'ouvrir', 'sauter', lesquels semblent dénoter les contacts humains, caractère humanisant des Français. De ce point de vue, on pourrait dire que le lexème « oeil » témoigne indirectement du caractère des deux cultures différentes : la valeur socio-humaines relative pour le cas de la Corée et l'intention altruiste pour le cas de la France comme mentionné au deuxième chapitre.
En fin de compte, s'il existe un parallélisme certain entre les expressions métaphoriques françaises et celles d'usage coréen, il y a des spécificités propres à chaque langue. Si ce constat est certainement est en faveur de l'existence d'un mécanisme conceptuel de métaphore de nature générale, voire universelle, il faut admettre également le caractère relatif de chaque langue au regard de la culture qui la reflète.
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